Jeux de mots et contrepets en Périgord T4

A la réflexion, je pense que l'auteur de contrepets (pour peu qu'ils soient volontaires) connaît au moins deux raisons de se réjouir de ses bons jeux de mots. D'abord, bien entendu, il y a le plaisir de l'invention. Ce qu'il doit être plaisant de parvenir à tordre les mots, à extirper une syllabe pour la replacer dans un mot et de donner de la sorte à la phrase un tout autre sens ! J'envie celles et ceux qui ont un esprit assez habile pour réussir cela. Mais l'auteur peut tout autant se réjouir de se savoir lu et compris ou, à l'inverse, de découvrir que la supercherie n'est pas décelée par le lecteur qui n'aura pas suffisamment fait usage de méfiance. Pour le lecteur, le plaisir est dans la traque ce ces contrepèteries cachées. Une phrase qui paraîtra à la première approche bien banale dévoilera tout son intérêt une fois les mots reconstruits proprement. Le large sourire apparaît enfin et on sait que la journée valait bien le coup d'être vécue. Le contrepet, c'est du bonheur tordu.